samedi 28 février 2015

A la découverte des Yvelines: BULLION.

  Situé entre Bonnelles et la Celle Les Bordes, le village de Bullion compte environ 2000 habitants ; anciennement appelé Boullon, il devient Bullion en 1621 quand le nouveau seigneur des lieux, Claude de Bullion, conseiller du roi, obtient de celui-ci le changement de nom. Il est traversé  principalement par la rivière l'Aulne, affluent de la Rémarde, et compte rien moins que 12 hameaux , dont Les Carneaux, Moutiers, Longchêne, Ronqueux...
Au XIe siècle, Boullon faisait partie du comté de Rochefort. En 1482, Jean de La Motte, écuyer, devient le seigneur de Bullion , et en 1489 de Longchêne achetée au chambellan du Roi. Seigneur des Carnaux et de Boullon depuis 1495, il meurt en 1509. En 1611, Claude de Bullion, conseiller du roi, achète la seigneurie aux arrière petites filles de Jean de la Motte. Ce personnage important sera surintendant des finances de Louis XIII, c'est lui qui créera le louis d'or. Le mariage de sa petite-fille Marguerite avec Jean-Charles de Crussol d'Uzès en 1706  fait passer la seigneurie dans la famille des ducs d'Uzès.
                         LE MANOIR DES CARNEAUX.


 Lorsqu'on arrive de La Celle les Bordes, on voit se profiler à la sortie du bois d ' élégantes tourelles au fond d'une belle plaine.


 Il s'agit du manoir-ferme des Carneaux (hameau de Bullion), qui date du XVe siècle, construit à l'emplacement d'une ancienne place-forte médiévale (Carnaux signifie "créneaux" en vieux français).

                                       
    La seigneurie est possédée dès 1482 par Jean de la Motte, écuyer. Puis ce fut la résidence
    de Claude de Bullion et de ses descendants. Seigneur de Bonnelles, il acquiert en 1611 la seigneurie de "Boulon", nom qu'il transforma dix ans plus tard en "Bullion" avec l'accord du Roi.


 Dès 1795, le manoir appartient à la famille de Crussol d'Uzès.Vendu comme bien d'émigré à la Révolution, le manoir sera transformé en ferme au XIXe siècle; puis la demeure est restituée à la famille de Crussol d'Uzès ... 
                                        

Le manoir a été entièrement restauré dans les années 1990 par Jean Hamon, l'actuel propriétaire, un collectionneur d'art contemporain qui orne le domaine d'œuvres, comme on le voit ci dessus. Le colombier daterait du XVIIe siècle.


On aperçoit ici deux autres sculptures contemporaines.


                            LE VILLAGE DE BULLION.


 Lorsqu'on arrive à Bullion en venant de La Celle Les Bordes, l'œil est vite happé par la fine silhouette du clocher de l'église, qui domine le village.


A l'approche de l'église...


 L'église romane dédiée à Saint Vincent et Saint Sébastien a été construite pour l'essentiel entre le XIe et le XVIe siècles. Son porche d'entrée en bois du XVIIe siècle est unique en son genre...


Autre vue.


Vue du bas côté sud : traité comme une succession de chapelles, il daterait du XIVe ou  XVe s. A droite, accolé à l'église, le beau bâtiment du presbytère a été construit au XVIIe, après 1640.


Ici, l'on aperçoit l'abside, qui, comme le chœur, date du XVIe s. En bas une pompe à eau du XIXe.


Derrière l'église, on débouche sur la place des Patagons, dont les maisons ont de jolis volets colorés. Au début du XXe siècle, les habitants menaient paraît-il une "vie de patachon" ("Patagon" serait dérivé de ce mot)? Autrement dit de joyeux fêtards. Ici d'ailleurs la fête du village dure paraît-il rien moins que 4 jours!


Le lavoir des VALENTINS est l'un des quatre du village, le plus grand. Il est alimenté par une source. Il a fonctionné jusqu'en 1957. Originalités: il est composé de deux auvents qui se font face, et une petite maison y est accolée, qui sert à des activités diverses. Une association l'a restauré avec l'aide de la mairie.


Si, à partir de la place des Patagons, on prend la rue de Noncienne, on va bientôt apercevoir trois vénérables châtaigniers alignés: ils ont été plantés à la fin du règne de LouisXIV!


            Un peu plus loin, un sentier nous mène jusqu'au bel étang de Vaubersan, voué à la pêche.


Au nord de la commune, un long chemin sablonneux de 2 km est propice à la promenade.


A la sortie du bois, non loin du hameau de Longchêne, un espace ouvert où se jouent les nuages.


                                   Une vue sur le bois de Noncienne, situé au nord du village.



En redescendant vers Bullion par le chemin de Béchereau ,anciennement appelé de l'Ecorche cul, on peut croiser une coupe de bois.


Jeunes arbres contre le ciel.


Au bout du chemin, on retrouve le village.


                                                       Une vue différente de l'église.


      La mairie est un peu excentrée, dans un quartier où l'on remarque aussi une maison à tourelle.


Le bâtiment initial a été prolongé, peut-être pour accueillir l'école à l'origine?


Cette tour est en fait une des quatre tours qui appartenaient au manoir de Guette ,aujourd'hui disparu.


 L'ancien fief seigneurial de Guette est mentionné dès 1482. Aujourd'hui cette tour est incorporée à une belle demeure résidentielle.


 Juste en face, on remarque une zone humide où sont visible trois bassins datant du XIXe siècle. On ne sait s'il s'agit d'un site où étaient exploitées des cressonnières, ou d'anciens bassins d'agrément du manoir voisin.


                              Dernier regard sur l'entrée du village éclairée par le soleil du soir.

                                               AUTOUR DE BULLION:
                                  Sur la route des Bordes:


On aperçoit bientôt sur le côté droit de la route l'entrée d'une propriété au fond de laquelle se profile une bâtisse blanche.


Il s'agit de l'ancien moulin de BECHEREAU, transformé aujourd'hui en maison d'habitation. En fait le moulin lui-même a été détruit, c'est l'habitation attenante , réaménagée, qui subsiste. Il était installé au bord de la rivière l'Aulne.

 MOUTIERS.
Dans ce hameau devenu très résidentiel, on découvre une ensemble patrimonial intéressant.


La chapelle SAINTE ANNE  est le vestige d'un ancien prieuré bénédictin présent dès 1262.


Un peu plus loin, on découvre une fontaine, un lavoir, et un pédiluve qui servait d'abreuvoir aux chevaux.


Vue intérieure du lavoir.


La fontaine Sainte Anne était à l'origine dédiée à Sainte Scariberge, nièce de Clovis, et épouse du futur Saint Arnoult, mort au cours d'un voyage dans la région. Elle est alimentée par une source dont l'eau était censée guérir de la stérilité et protéger les récoltes. De nombreux pèlerins venaient donc s'y recueillir et même y jeter des pièces à titre d'offrande. Une cérémonie avait lieu à la chapelle, puis on s'acheminait en procession jusqu'à la source. Le tout était suivi d'une grande fête populaire.
En 1995, le sculpteur contemporain Nicolas Alquin a créé une statue de sainte Anne portant la vierge, qui a remplacé une statue en plâtre antérieure (placée dans l'église). Ici la vierge enfant est remplacée par un vide, en hommage à une fillette qui s'était noyée dans la fontaine.

                                                     Doc internet.
Le domaine de La Claye, ancien relais de chasse de la duchesse d'Uzès construit en 1868, propose aujourd'hui des chambres d'hôtes.

Le château de RONQUEUX.


 Le promeneur peut l'apercevoir, en hiver, à travers les branchages dépourvus de feuillage. Il a été construit en 1910 à proximité d'un ancien château. Il appartient aujourd'hui à la société Chateauform qui organise des séminaires d'entreprises.


                                                           (photo internet)
Sur cette photo , on voit qu'il a une curieuse forme triangulaire. Il fut construit pour un banquier parisien, Jacques Lehideux.
Le château antérieur, du XVIIIe siècle, avait appartenu  au vicomte d'Empire Alexandre Digeon, puis en 1826 au comte d'Aramont, et enfin à la duchesse d'Uzès à partir de 1887.



                                   Grand chêne près de la ferme du château de RONQUEUX.

                            Le château du GUE D'AULNE.


 Depuis une petite route qui mène à Moutiers, on peut apercevoir, au sud de la commune, un château flanqué d'une belle tour.

   
Le château du Gué d'AULNE  a été construit par l'éditeur Fayard à la fin du XIXe siècle. C'est toujours une propriété privée.


                                                     Une vue plus complète (doc internet).

                                       Le hameau de la GALETTERIE.


Le hameau de la Galetterie est une sorte de bout du monde: une route y aboutit et ne va pas plus loin.


Ici fonctionnait autrefois un moulin.

* A VOIR AUSSI :

- à la découverte des Yvelines: LA CELLE LES BORDES.

- à la découverte des Yvelines: BONNELLES.

*A la découverte des Yvelines: CLAIREFONTAINE EN YVELINES.
  
*A la découverte des Yvelines: LE MESNIL SAINT DENIS.

*A la découverte des Yvelines: LEVIS SAINT NOM et la vallée du POMMERET.

*A la découverte des Yvelines: de CERNAY LA VILLE à SENLISSE. 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire